Histoire de Moulins-Engilbert

La commune de Moulins-Engilbert a porté plusieurs noms au cours de son histoire :

En 1245, elle s’appelait Molinis suite à la présence de nombreux moulins installés sur le Garat et le Guignon
En 1277, le nom Engilbert a été rajouté au nom de la commune suite à la prise de possession de la commune par des seigneurs portant le même nom.
De 1793 à 1795, la ville fut rebaptisée Moulins-la-République, avant de retrouver son nom Moulins-Engilbert.

Le plan de la ville historique, aux ruelles souvent étroites, se ressent de son histoire qui s’articule essentiellement autour du chateau des seigneurs d’Engilbert, actuellement classé Monuments Historiques (17 juin 1993). Il fut vendu aux comtes de Nevers vers 1215, incendié et détruit en 1525 par des hordes d’Italiens suite à la défaite de Pavie et des anciens remparts, auquel se rattachait l’église qui fut brulée en 1509 et reconstruite du 16^ème siècle au 19^ème siècle sur une ancienne salle du château.

Ville chargée d’histoire, quelques familles de marques jouèrent un rôle culturel, politique, économique, militaires et administratifs dépassant largement le cadre local : celles de l’écrivain Pierre de Frasnay, des Alloury, des Guillier, des Robert, des Le Thort et des Sallonnyer. Certaines d’entre elles laissèrent une empreinte encore visible sur l’architecture actuelle de Moulins-Engilbert :

L’ancienne demeure des Cotignon est visible rue Chaude
L’hôtel particulier des Sallonnyer dans la rue des Fossés avec ses tourelles
La demeure des Le Thor de Champcourt sur la rue des Fossés
La demeure des Alloury visible derrière l’église
La demeure des Ravary est visible rue Chaude.

Ville d’histoire donc, mais aussi ville à la géographie particulière. Moulins-Engilbert est coupé en 2 rivières qui en font l’identité de la commune. En effet le Garat et le Guignon se rejoignent à la partie aval d’un éperon rocheux sur lequel le château a été édifié stratégiquement.

Le réseau routier actuel et sa stratégie d’accès à la ville ne prennent forme véritable que sous le second empire. La rue des Fossés fut construite entre 1835 et 1838 au moment de la destruction des remparts.

A la fin du 19^ème et au début du 20^ème siècle, un chemin de fer fut construit permettant de relier Moulins-Engilbert, Chatillon-en-Bazois, Tamnay, Saint-Honoré-les-Bains, Luzy et Issy-l’Evêque. Toutefois le chemin de fer fut fermé et démonté en 1939 pour des raisons économiques et technologiques.

La fermeture du chemin de fer permis de faire un remaniant des structures de la communes, les enseignements primaires et secondaires déménagèrent Avenue de la gare, dont l’école maternelle dans l’ancienne gare. Ce nouvel urbanisme permit le mouvement de la Mairie de l’ancien couvent des Ursulines, place Louis Lepère, en lieu et place de l’école jadis installée dans les bâtiments de l’hôtel de l’Horloge, emplacement toujours d'actualité.

Le 13 décembre 2005, la Communauté de communes Sud-Morvan fut créée réunissant les communes de Maux, Montaron, Moulins-Engilbert, Sermages, Préporché, Vandenesse et Villapourçon. Le 1^er janvier 2017, conformément à la loi NOTRe, une fusion des Communautés de communes de moins de 10 000 habitants a eu lieu réunissant les Communautés de communes du Bazois, d’entre Loire et Morvan, des Portes Sud du Morvan et du Sud Morvan.